Le m-tourisme dans les musées : Mario et Donkey Kong au Louvre

Publié le 28 décembre 2011 par Gabor

Au mois de mars 2012, la console Nintendo 3DS va faire son entrée au Louvre. En effet, le musée vient d’annoncer un partenariat avec le constructeur japonais pour remplacer son parc d’audio-guides par le dernier né des consoles Nintendo, lancé en mars 2011. Les 8 millions de visiteurs annuels pourront découvrir les oeuvres du musée sous un nouveau jour et surtout profiter de la 3D (sans lunettes) de la console pour découvrir les oeuvres sous un autre angle.

« Nous sommes le premier musée au monde à le faire », a déclaré Agnès Alfandari, chef du service multimedia du Louvre, lors d’un point de presse, le jeudi 15 décembre. La console de jeux 3DS est devenue un objet du quotidien, y compris pour les adultes. Nintendo a su leur fournir un contenu adapté, notamment à travers les serious games » explique-t-elle.

Les 5.000 consoles (privés de jeux) seront mis à disposition du publique à partir de mars 2012, pour un prix de 5 euros la location. Le visiteur pourra se géolocaliser en temps réel dans le musée, pourra choisir des parcours et écouter des commentaires sur les oeuvres et les artistes. Les guides seront disponibles en 7 langues et en langue des signes. Pour éviter les vols, les consoles seront bridées technologiquement et le visiteur déposera une pièce d’identité. A noter que ces programmes sont toujours en développement et seront également mis à disposition des possesseurs de smartphones, qui eux pourront en faire l’acquisition pour un prix, a priori, supérieur à la location de la Nintendo 3DS.

Le musée en profite également pour repenser sa présence sur les supports de médias. Ainsi le site internet, qui recoit 12 millions de visites par an, a été retravaillé pour le rendre plus « chalereux » et « acueillant ». « Nous cherchons à dédramatiser la visite de ce Palais gigantesque, afin que le visiteur s’y sente bien », a ajouté Mme Alfandari.

Clairement, il s’agit d’une excellente initiative de la part du musée et ceci pour plusieurs raisons. Il est assez facile de se perdre dans le musée et donc une géolocalisation pourra grandement aider les perdus. Néanmoins, on peut s’interroger sur l’efficacité de la solution, aujourd’hui, la localisation « indoor » n’est pas encore très au point de par la précision des signaux GPS. La console permettra également une visite ludique, surtout pour les enfants, qui vont probablement raffoler de l’expérience, surtout si le musée crée des circuits et contenus spécialement adaptés aux enfants. Pour une fois, ils iront avec plaisir dans un musée…Pour finir, on pourra imaginer que le Louvre exploitera les autres fonctions de la console, comme l’appareil photo et l’accéléromètre pour créer du contenu en réalité augmentée et offrir ainsi une expérience riche et qui implique activement le visiteur.

Une initiative inédite du musée français qui lui permettra sûrement d’attirer plus de visiteurs en 2012.

On peut tout juste reprocher une regression dans le contact humain. Il serait un peu triste de voir déambuler tous les visiteurs, la tête plongée dans les deux écrans de la console. Des guides proposent toujours des visites guidées pour découvrir ce musée autrement, en remettant le dialogue, l’échange et le contact humain au centre de la visite.

 

 

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Exposition originale et ludique: « Sommes-nous tous de la même famille? »

Publié le 21 décembre 2011 par Gabor

Chers lecteurs,

En cette période de fête nous élargissons nos thèmes d’étude pour vous parler d’une exposition itinérante et par la même occasion, d’un concept original,  « Sommes-nous tous de la même famille ? » Un voyage au coeur de notre humanité.

 

L’homme descend-il du singe ? L’espèce humaine a-t-elle croisée les dinosaures ? Existe-t-il une seule espèce humaine ? D’où vient l’homo sapiens ? Où se situe l’Homme dans l’histoire de l’évolution ? Peut-on classer les êtres humains ? Les races existent-elles ?

Sommes-nous tous de la même famille ? #1

Conçue comme un véritable carnet de recherches, l’exposition Sommes-nous tous de la même famille ? présentée jusqu’au 30 septembre 2011 à Cahors retrace jour après jour les réflexions de scientifiques, comme ici avec la biologiste Anne-Catherine Welté.Coproduction : Science animation (Toulouse) et Carrefour des sciences et des Arts (Cahors), sur une idée originale de la Société Méridionale de spéléologie et de préhistoire, 2011

C’est à toutes ces questions et bien d’autres encore que se propose de répondre cette exposition « Sommes-nous tous de la même famille ? ». Conçue et realisée par Carrefour des Sciences & des Arts et Science Animation, cette exposition itinérante, imaginée comme un carnet de recherche, invite les visiteurs à tourner les pages d’un carnet de recherche pour découvrir jour après jour les notes et les reflexions des différents scientifiques  (préhistoriens, paléontologues, généticiens etc.)  et tenter de répondre à la question qui sert de titre à l’exposition. Chaque page de ce « carnet » est conçue telle une affiche, de la façon suivante : numéro du jour – nom des domaines scientifiques abordés – réponse argumentée des scientfiques –  définitions – nombreuses illustrations de qualité – graphiques – cartes – photographies.

Par exemple, le jour 1 du carnet, une préhistorienne revient sur l’origine de l’espèce humaine et les « homo sapiens ». Le jour 2,  une préhistorienne et un paléontologue  analysent l’origine géographique de l’homo sapiens et ses migration au fil des millénaires. Les jours suivants, nous rencontrons des généticiens, des anthropobiologistes, un mathématicien, un historien, un géographe urbaniste, des sociologues de l’immigration, et l’on aborde des sujets aussi variés que stéréotypes sociaux, l’origine du racisme, les flux migratoires au fil des millénaires. On essaye même de calculer le nombre théorique de nos ancêtres vivant à l’époque de Saint Louis, grâce à des models mathématiques.

Mais cette enquête de s’arrête pas à la lecture du carnet de recherche. C’est aussi une exposition où l’on touche, compare, manipule et regroupe. En effet, 7 tables de manipulation et 1 borne informatique permettent d’approfondir les thèmes abordés dans les carnets mais également de tester les informations trouvées. Les différentes activités consistent à classer des êtres humains selon des critères comme la couleur des yeux ou des cheveux, reconstituer l’arbre de l’évolution des hominidés en remplaçant sur l’arbre les figurines,  placer sur un calendrier les évènements majeurs de l’histoire de la Terre comme si elle avait 1 an, associer des mots et des définitions tel que « Préjugés » ou « Migrants », comparer des empreintes de Gorilles et d’homo sapiens, placer sur une carte mondiale l’origine de ses grands-parents et finalement, comparer des crânes d’homo sapiens avec ceux d’autres hominidés.

Une borne informatique permet de jouer au jeu de l’hérédité qui consiste à faire varier les caractéristiques génétiques des parents pour en découvrir les conséquences sur les enfants.

« Sommes nous tous de la même famille? » laisse également la parole aux chercheurs, experts et à leurs travaux. Dans 7 clips vidéos d’une durée de 2 minutes, des personnalités du monde scientifique présente un objet et explique en quoi ces recherches permettent de répondre à la question « Sommes nous tous de la même famille? ».

Cette exposition est originale, non pas seulement de par sa thématique ludique et interactive mais aussi de par son concept. Il s’agit en quelque sorte d’une exposition « à louer » et « en kit », à monter soi-même comme un meuble Ikea (sans se tapper sur les doigts avec un marteau pour autant !). En laissant la parole aux chercheurs et en faisant participper activement les visiteurs, « Sommes nous tous de la même famille » est une exposition à voir.

Les prochaines représentations auront lieux à Toulouse du 10 au 27 janvier 2012 (Communauté Municipale de Santé – 2 rue Malbec (Place de la Daurade) – Entrée libre et gratuite).

Merci à Patricia MILAN pour cette information.

Dossier de Presse Expo Itinérante

 

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7èmes Rencontres Nationales de l’etourisme institutionnel à Pau: résumé et tendances – 2ème partie

Publié le 18 novembre 2011 par Gabor

Et nous revoilà pour la deuxième partie du compte-rendu sur les 7èmes rencontres de l’e-tourisme institutionnel qui a eu lieu à Pau let 25 et le 26 novembre. Après avoir discuté de l’impact de plus de plus forte d’internet et de ses usages orienté tourisme et du concept à la mode SoLoMo,  nous voudrions revenir sur les nouvelles expériences d’accueil qu’offrent les Offices de Tourisme, en particulier à l’aide des tablettes tactiles.

Avec les nouveaux usages d’utilisation d’internet par les voyageurs, surtout pendant les voyages, il était important de s’interroger sur le nouveau rôle des Offices de Tourisme. Il est évident que avec toute l’information accessible directement par les touristes, les Offices de Tourisme , dans leur définition première consistant à renseigner les touristes, se trouve un peu…soyons francs…à court de mission. Il était important de réinventer les OT pour leur permettre d’intégrer ces nouvelles technologies et leur permettre de répondre aux nouvelles attentes des touristes.

Qu’est-ce qui pousse les touristes à aller dans un OT quand toute l’information est accessible sur internet ? Entre guides papiers toujours très utilisés, guides numériques sur téléphone, recommandations de ses amis, etc. où se positionne un OT aujourd’hui dans la chaine de valeur du tourisme ? Selon les conclusions de l’étude d’Atout France,  les touristes s’attendent à trouver dans un OT :

  • La chaleur du contact humain, qu’aucun guide papier ou numérique ne peut restituer
  • Des informations fiables, valides et à jour
  • Une bonne connaissance de la région
  • du sérieux et de l’efficacité

Les touristes n’ont néanmoins pas toujours une perception très positive de certains OT auxquels ils reprochent:

  • Un aspect trop « administratif » perçu, du à la tristesse des décors
  • Une gestion de l’attente pas toujours heureuse
  • Des horaires rigides et insuffisants.

A ces reproches et attentes, les OT se modernisent en mettant en place toute une séries d’initiatives pour  mieux inclure le numérique et dépoussiérer leur image. Ce changement s’articule autour des axes suivants:

 – Jouer sur l’agencement et l’espace pour créer une ambiance plus moderne et moins austère

Des espaces plus claires et épurés ont été mis en place, mettant en avant les équipements numériques, notamment les écrans et les tablettes tactiles qui émergent au centre de la vie des OT et qui attirent immédiatement les visiteurs.

 – Miser sur les équipements numériques permettant de délester les agents de tâches à faible valeur ajoutée

Les iPads et autres écrans permettent d’informer le visiteur directement tout en l’occupant en cas d’affluence. Certains OT proposent même des outils de 3D ou de réalité augmentée voir même des Surfaces tactiles tel que celle de Microsoft. Le but est d’offrir une expérience interactive au touriste tout en lui donnant accès à toutes les informations qui l’intéresse de manière ludique et design. Le visiteur peut ainsi consulter la météo, les bons plans, les cartes de la région, logements, restaurations, sorties et tout autre bon plan lui permettant de profiter au mieux de son séjour.

OT de New York

– Impliquer le visiteur

Découlant directement du point précédant, l’interaction des visiteurs avec les bornes ou écrans  permet de les impliquer directement. Le visiteur peut annoter des plans pour ceux qui viennent après lui, peut donner des avis, laisser des commentaires, mais aussi publier ou ajouter du contenu, comme des photos ou de courts articles. Ainsi le contenu n’est plus construit exclusivement par les OT mais également enrichi par les visiteurs.

– Se positionner comme un expert et un conseiller aux choix

Parmi tous ces écrans froids et cette information numérique, heureusement il reste un peu de chaleur et de contact humain. Une fois les tâches basiques reléguées aux écrans, les conseillers et les ANT (Animateurs Numériques de Territoire) peuvent se concentrer sur leur rôle de conseil et de suggestion personnalisés (aide aux choix, animation de séjour, etc.) et d’assurer un véritable accueil humain adapté à l’âge et aux attentes du visiteur.

– Apporter du service (Wifi, etc.)

Les Offices de Tourisme modernes permettent aussi de profiter du Wifi, de distribuer des « bons plans » au format numérique, de commercialiser des titres de transport ou des billets numériques pour les musées ou encore de proposer des visites guidées qui nous sont chères. Certains permettent d’imprimer des photos grâce à des bornes, mais aussi de recharger les équipements USB.

Les Offices de Tourismes modernes sont des lieux branchés, conviviaux, ouverts sur le monde numérique où les petits et les grands peuvent s’amuser et créer, tout en profitant des informations pertinentes pour leur séjour.

Dans la 3ème et dernière partie de ce compte rendu, nous nous interesseons à l’évolution des relations entre utilisateurs et marques sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook.

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7èmes Rencontres Nationales de l’etourisme institutionnel à Pau: résumé et tendances – 1ère partie

Publié le 11 novembre 2011 par Gabor

Le 25 et le 26 novembre 2011 se sont déroulés à Pau les 7èmes Rencontres Nationales de l’etourisme institutionnel à Pau. Sans revenir en détail sur chaque présentation ou atelier, cet article a pour but de restituer les tendances actuelles et futures qui se dégagent dans l’e-tourisme et le m-tourisme en France.

Cette année, le sujet de ce colloque était le « buzzword » SoLoMo, une référence à la tendance forte actuelle pour le visiteur d’être à la fois Social, Local et Mobile. Ces 3 éléments ont constitué le fil conducteur des divers présentations et ateliers.

Parmi les présentations faites, j’aimerais développer quelques grandes idées à partir des présentations disponibles ici : la présence de plus en plus forte d’internet  dans la vie des usagers ce qui impacte fortement les habitudes de voyage (à tous les stades: préparation, réservation, après), la connexion permanente des smartphones avec GPS permettant une localisation en temps réel,  les tablettes tactiles autorisant une expérience interactive et ludique, notamment dans les OT et l’évolution de la relation des internautes avec les marques (plus d’engagement) sur les réseaux sociaux. A noter que ces deux derniers sujets seront traités dans la partie 2 de l’article.

Comme chaque année, Guy Raffour PDG du Cabinet Raffour Interactif a présenté  les résultats du baromètre « Courts  séjours,  vacances,  nouvelles  tendances  &  E-‐tourisme 2011« . Sans surprise, l’étude révèle que à cause du contexte économiqe, les internautes ont tendance à comparer de plus en plus, s’y prennent de plus en plus tôt, évitent les intermédiaires (achat direct) et réservent de plus en plus sur internet. On y apprend également que en 2010:

  • 38 millions de français (15 ans +) ont accès à internet, soit 73% de la population étudiée, chiffre en croissance de 5% par rapport à 2010.
  • 53% des français partis en voyage de loisir ont préparé leur séjour (en partie ou entièrement) sur internet, soit 17 millions de français.
  • Trois-quarts des français partis ont lu les avis des autres voyageurs sur les destinations
  • 12 millions d’internautes ont réservés en-ligne, qui donne un taux de conversion record de 72%


Que retenir de ces chiffres? La préparation et la réservation de séjours sur internet sont totalement ancrés dans l’usage des internautes, bien aidés par la progression constante de l’accès à internet en France.

Le smartphone est au centre des usages du SoLoMo et l’outil qui permet d’accomplir celà est le GPS. D’où l’apparition du « Géo-marketing » soit le « marketing de proximité ».  En quelques mots, celà permet de pousser, recevoir et partager des offres commerciales en fonction de la localisation du possesseur de mobile. On joue à la fois sur le terrain du Social (partage de bons plans sur Twitter…), le Local (l’offre dépend de la localisation) et le Mobile (on est repérés grâce au mobile).

Antoine Chotard de AEC et Philippe Fabry d’Atout France nous présentent un tour d’horizon du géomarketing en 2011. Avec 18 millions de mobinautes, soit quasiment 1/3 de la population française, il ‘agit d’une « nouvelle tendance touristique locale » en pleine explosin. Et l’exemple-roi en est Foursquare.

En offrant le système bien connu de check-ins et en combinant réductions + badges, le système est capable de fidéliser les clients tout en introduisant un aspect ludique. Comment celà fonctionne? L’utilisateur entre dans une boutique, grâce au GPS, le mobile reconnait le magasin et l’utilisateur peut faire ce qu’on appelle un check-in. La personne ayant effectué le plus grand nombre de check-ins devient « maire » de l’endroit et à ce titre peut recevoir des réductions ou des cadeaux. Par la même occasion, il peut partager ces check-ins avec les autres utilisateurs de Foursquare. On retrouve donc les 3 composantes du SoLoMo, le partage, la localisation et la mobilité.

foursquare

copyright: Philippe Fabry 2011 - ET7

La concurrence est rude sur ce secteur mais il est clair que d’un point de vue purement marketing, il s’agit d’un outil redoutable. On « partage » la marque avec son réseau en toute conscience. De même, on pousse une offre qui intéresse forcément l’utilisateur puisqu’il vient d’entrer dans le magasin concerné. On fidélise, on cible, on qualifie et on transforme.  Que demander de plus? Les outils les plus utilisés en France sont Facebook Places, Foursquare, Dismoiou et Plyce. Les applications pour l’e-tourisme sont importantes, puisque ces services permettent de découvrir de nouveaux endroits en se basant sur les recommendations de son réseau.

Et pour finir sur une note d’humour, voici la chanson « officielle » du Solomo pour le LeWeb 2011 qui aura aussi pour thème le SoLoMo (décidément à la mode…)

Dans la partie 2 de l’article, on découvrira comment les tablettes tactiles ont transformé les Offices de Tourisme et comment la relation des clients par rapport à la marque est en train de changer Facebook, menant à la disparition du Like.

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L’oenotourisme à l’heure du numérique

Publié le 13 octobre 2011 par Gabor

L’oenotourisme ou le tourisme viticole, est une forme de tourisme d’agrément qui repose sur la découverte des régions viticoles et leurs production (source wikipedia). Elle consiste en plusieurs activités : la dégustation des vins et l’initiation à l’oenologie, la découverte des métiers et des techniques de vinification,  la connaissance des cépages et appellations,  la visite du patrimoine historique et culturel, la gastronomie régionale et les activités sportives type randonnée à pieds ou à vélo.

carte vinLa France, premier producteur mondial de vin, n’est pourtant pas à la première place. L’oenotourisme est en effet une activité bien plus développée sur les continents américains (Nord et Sud). En 2010, 5 millions de français et 2,5 millions d’étranges ont visité les 10.000 caves en France, totalisant 12 millions de visites (source Atout France). 93% des déplacements oenotouristiques sont effectués et organisés sans intermédiaire touristique (tour opérateur, agence de voyage…). 44% de la clientèle est composée de catégories socioprofessionnelles supérieures (CSP+) avec un revenu moyen élevé. 49% des visiteurs ont des revenus nets mensuels supérieurs à 3 000€ et pour près de 40% d’entre eux, ce revenu est supérieur à 5 000€. (source : Etude Atout France 2010).

Activité en développement aussi bien offline qu’online, cet article se propose d’analyser les stratégies internet des principaux acteurs de l’oenotourisme en France, notamment les Offices de Tourisme. Comme les chiffres le montrent plus haut, une écrasante majorité de touristes organisent leur séjour eux-même. On peut supposer que ces touristes utilisent les sources d’information à leur disposition dont les sites internet.

Quatre canaux principaux mettent en avant l’offre oenotouristique sur internet en France : les Offices de Tourisme de  ville/région, les portails spécialisés,  les sites internet des exploitants et enfin les grands tour opérators généralistes.

On va passer rapidement sur les sites des tours opérators du type Viator ou Isango qui proposent un nombre très limité de circuits dans les vignobles, principalement dans la région bordelaise, région la plus « médiatisée » pour les touristes étrangers. A noter que ces sites ne proposent pas l’hébergement, seulement la visite. Les activités se limitent principalement à une ballade et une degustation d’une journée.

via-bourgogneLes offices de tourisme ou les sites consacrés aux villes/régions sont un autre canal pour mettre en avant l’offre touristique viniviticole. Des sites consacrés aux régions de Bourgogne avec Via-Bourgogne ou Alsace avec Via-Alsace permettent de mettre en avant, entr’autres, les fameuses routes du vin et de réserver son séjour. A noter que ces sites n’offrent que des packages préconstruits et il n’est pas possible de choisir son vignoble et son hébergement séparément. De plus l’offre est relativement restreinte. A Bordeaux, l’office de tourisme promet de composer sa propre route des vins mais cette fonctionnalité prometteuse semble encore en construction. Un peu plus complet, la maison du tourisme de Bordeaux permet de créer des demandes de devis rapides en complétant un formulaire (visite+hébergement+activités). En ce qui concerne la Loire, le site Vins de Loire permet, comme précédemment, de soumettre une demande de devis pour un ensemble de prestations autour du vin.

Le désavantage des ces sites consacrés aux régions c’est qu’on ne retrouve pas l’ensemble de l’offre touristique viticole française. Les portails consacrés au vin essayent de corriger cela.

Sur le Guide du Vignoble, on peut sélectionner la région qui nous intéresse,  on choisit un type d’hébergement, les activités et le site renvoie un ensemble d’adresses de vignobles, de gites et de restaurants. Par contre, pas de mise en relation, ni prix fournis, c’est à l’internaute d’effectuer les démarches pour se renseigner, construire son séjour et réserver.  Vino Passion est un site plus généraliste sur le vin qui propose des informations aussi bien sur les régions viticoles, les vins que des coffrets cadeaux façon smartbox pour des cours de dégustation ou des séjours préconstruits. Il est également possible d’afficher une carte interactive avec des caves, vignobles et tout autre activité en relation avec le vin. L’internaute peut rajouter ses activités dans un carnet de voyage avec un système semblable au Guide du Vignoble afin de se créer un voyage sur mesure. Hélas, l’offre apparaît comme assez mince… Autre portail semblable, Vins et tourisme en France propose au travers d’un design suranné, une sélection de dégustations et d’activités chez les viticulteurs. Il est également possible de contacter les vignerons pour des devis personnalisés.  A noter que ce site est participatif, donc les vignerons peuvent contribuer aux articles et mettre en avant leur production et actualités.

Itinéraires de CharlotteLe site Les Itinéraires de Charlotte se concentre sur la région bordelaise mais propose un vaste choix de chateaux et d’itinéraires de vins avec un site jeune et engageant. Les informations sont sommaires mais on retrouve des propositions de promenades, ainsi que les prix moyens des bouteilles de vin sur le chemin. Une boutique est prévue pour commercialiser les vins de la région. Comme sur les sites précédants l’utilisateur peut ajouter les suggestions de promenade et chateaux à un carnet de voyage.

Pour finir, le site Tourisme-Oenotourisme permet d’afficher des cartes très complètes (mais assez peu intuitives) des régions viticoles françaises avec des légendes et les routes du vin pour trouver facilement des idées de destination oenotouristique. Un système de filtrage par type de vin ou par activités permet de sélectionner  des vignobles et récupérer les informations pratiques . A l’utilisateur ensuite de les contacter.

Une dernière mention pour les sites internet des exploitants qui mettent en avant leur production et dont certains proposent des séjours organisés.

Après ce bref survol (non exhaustif ) de l’offre oenotouristique en ligne en France, on ne peut être qu’être étonné par sa relative légèreté. Alors que le business de la vente de vin en ligne est en plein boom en France, l’offre de séjour en ligne est quasiment inexistant. Alors que la pluspart des français réservent l’ensemble de leurs séjours en ligne (voyage + hôtel + activités), il n’est pas possible de faire de même pour les séjours dans les vignobles. Il est certes possible de trouver facilement des idées de séjour et d’activité, mais les possibilités de  réservation et de paiement en ligne sont limitées. Il est également difficile de trouver un site unique donnant une vision globale et complète de l’offre viniviticole française.

On peut s’interroger sur les raisons de ces difficultés. Une des difficultés peut venir de la richesse même de l’offre. Comme précisé plus haut, plus de 10.000 caves ouvrent leur portes en France et vraisemblablement autant de gîtes sinon plus. Pas facile de les réunir tous sur un même site avec un système de réservation integré…

Il serait pourtant intéressant de tenter l’aventure sur une sélection de vignobles représentatifs de toutes les régions…

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